Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d’Isaïe, Jésus déclara : “Cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s accomplit.” Tous lui rendaient témoignage; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient; “N’est-ce pas là le fils de Joseph ?” Mais il leur dit : “Sûrement vous allez me citer le dicton : ‘Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !’” Puis il ajouta : “Amen, je vous le dis, aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays.
   (…) À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Menthon : Messe mardi et vendredi à 18h00, et Mercredi et Jeudi à 9h00. Chapelet : Mardi 17h30. Adoration du Saint Sacrement et confession : vendredi 17h00-18h00

Veyrier : Messe tous les jours à 8h30

Le week-end - Samedi 18h30 : Veyrier les 26 janvier et 2 février.
Dimanche : 9h30 Alex le 27 janvier.
11h00 Menthon.


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  Jésus n’est pas reçu chez lui à Nazareth, et tout au long de l’histoire des hommes il a du « passer son chemin » car il n’était pas désiré. Il n’est pas étonnant que le monde et la culture d’aujourd’hui ne le reçoivent pas ni lui, ni ses disciples. Mais alors existe-t-il un moyen de dialoguer avec ce monde ? Sinon les chrétiens seraient-ils condamnés à vivre dans les bois comme le fit saint Bernard en son temps, lorsqu’il partit construire son monastère à Cîteaux.

   La foi est don de Dieu et n’a comme telle pas besoin de culture, pas plus que de médiation autre que celle de l’homme-Dieu. Mais pour être reçue, la foi doit être annoncée … et cette annonce passe par les mots, la parole, le témoignage, les rites et les traditions qui, eux, relèvent de la culture. L’enracinement, la croissance, le déploiement et la fécondité de la foi passent ainsi par ces multiples médiations culturelles. Celles-ci ont-elles encore un sens dans notre culture du début du XXIème siècle ? Mais qu’est ce qui est « culture » aujourd’hui ? Les arts et les lettres, soit. Mais le dernier clip de Lady Gaga est-il de l’art, et le dernier éditorial des Echos relève-t-il de la littérature ? Peut-on dire qu’une bouteille d’eau minérale dessinée par Starck ou le dernier site web sont des objets culturels ? Le hip-hop face à Bach et le tag face à Fra Angelico ? Si la culture se définit par ce qui est porteur de sens, tout ce qui dit quelque chose de l’homme, du mode d’emploi d’un médicament au formulaire de contravention, fait partie du culturel.

   Jésus est « venu chez les siens », nous dit encore saint Jean et tout ce qui est humain, est « capax Dei », capable de Dieu, de le recevoir et de dialoguer avec lui. La culture de notre humanité en voie de mondialisation aspire à la paix, à la justice et au bien de la personne humaine. Elle peut nous disposer à l’universalité qui vient d’en haut, à la recherche de Vérité et de l’Amour qu’est Dieu. Mais en même temps, son matérialisme individualiste et aliénant, sa soumission aux lois de l’économie, de la puissance et du phantasme, rendent l’homme inaccessible à lui-même, et la foi inimaginable.

   Voilà tout le défi qu’il nous faut relever. « Etre dans le monde sans être du monde » dirait saint Jean. Partager les aspirations, les espoirs de notre monde sans apostasier. Voir et sentir le cœur souffrant et blessé de l’homme contemporain et le présenter à Dieu. Le Christ continue de venir chez lui, dans le cœur des hommes tourmentés d’aujourd’hui. Il veut venir faire sa demeure dans notre monde. A nous de discerner ce qui trace de divin dans l’humanité d’aujourd’hui pour témoigner de la lumière et de l’amour de Dieu qui seul peut sauver.

Nous prions pour : Henri Deniger, fam. Raginel-Ducret, Elisabeth Richard et fam., Jean Jacob, fam. Tavernier-Gris, Regis Avettand-Nicoud et fam., Francis Deloulme, Maurice Roche, Agnès Condamin, Pierre Baud, Denise Fouques-Boucon, Marcel Lejeune.

Sépultures : Roger Guenier (Veyrier)

L'offrande de ce dimanche est pour la paroisse et le diocèse.