Une croix sur un calendrier ?

   Oui, une petite croix pour ne pas oublier une fête, un anniversaire ! Le temps passe si vite ! Nous voici à la « Saint-Sylvestre-de-l’année-liturgique », fin d’une année, fin du cycle des années A (Matthieu), B (Marc) et C (Luc). Et le 22 novembre on fêtera sainte Cécile, patronne de nos musiciens et de nos choristes, qui annonce l’Avent... Quant à ce dimanche 20 novembre, c'est le temps de regarder le sommet de la croix et de déchiffrer l’inscription I.N.R.I. (Iesvs Nazarenvs, Rex Ivdæorvm : Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. Invitation à voir un ROI au plein milieu de la CROIX... du 'Christ ou ‘X’ en grec.

   Jésus est là, roi sans palais, roi sans armée, cloué sur une croix. Le silence est pesant, accablant. Dans l’aujourd’hui de la vie, prenons au sérieux cette alerte évangélique quand nous ressemblons trop à ce peuple resté là, à regarder, sans mouvement, sans parole, sans vie !

   Dans l’aujourd’hui de la vie, il y a ceux qui luttent contre les croix plantées au carrefour, au sommet de la montagne ou ostensiblement portées autour du cou ! Ils pensent que c’est un signe de propagande qu’il faut anéantir au nom de la liberté, de la laïcité ! Il y a ceux qui font de la vie une vraie petite forêt de croix ! Je ne veux donner raison ou tort à personne, je rêve seulement, devant le Christ Roi, que l’on croise le regard de Jésus, regard de justice et de solidarité, ainsi que sa parole et son mouvement, que dis-je, son élan d’amour !

   Sainte Cécile ne m’en voudra pas de citer ici Claude Nougaro qui en musique nous a violemment avertis : « Déclouez votre Jésus-Christ ! Assez ! Suffit ! Il serait temps que l'homme s'aime... depuis qu'il sème son malheur ! »