Lettre paroissiale - Dimanche 4 juin 2017

  Dimanche, Pentecôte, ce sera la fête de la foi ! Et quelle fête !

   Notre Dieu n’a pas de voix ! Juste un souffle, puissant, qui démolit et bâtit, et un Fils qui est de Parole !
Mais notre Dieu a nos voix pour parler de Lui aux hommes ! A nous donc d’affirmer notre foi, pas seulement dans l’église mais dans nos vies, nos engagements, notre présence au monde dans les actes de tous les jours...

   Dimanche, ce sera une fête où l’on en vient à dire modestement : « Je commence à croire… »

   Si, dimanche, l’église est pleine, s’il fait soleil ou si la pluie nourrit la terre, si le rassemblement est priant et souriant, festif et évolutif, joyeux et sérieux, et si des chrétiens des cinq clochers sont présents, ce sera heureux, mais surtout que tout soit « Joie de l’Évangile ! »

   « La joie de l’Évangile… : ce sont les jeunes, les adultes, les aînés, les accompagnateurs des différents services de la paroisse, lorsqu’ils s’entraînent à dire le Christ avec leurs mots nés de l’expérience de la vie, tout en les mêlant avec ceux de l’Église et de l’Évangile !

   Qu’y a-t-il de plus fondamental que de chercher en nous et autour de nous l’empreinte de Dieu : lieu saisissant de la foi !

   Certains objectent souvent que l’Évangile est immuable, intouchable ; la Parole de Dieu et ses dons ne changent pas ! Mais nous oublions, en revanche, que le monde et nous, nous changeons ! Que les cultures et les mentalités se renouvellent ! Alors, quelle est notre crédibilité et quel est notre avenir, si nous ne faisons pas l’effort de chercher et de créer, pour chaque nouveau moment, ces mots qui disent la foi, comme les premières communautés chrétiennes l’ont fait – à commencer par les apôtres ? Oui, que les mots de notre foi parlent aux hommes de ce temps !

   Ce dimanche, ne cédons pas à la tentation des formules magiques, mais, pour sûr, que chacun prenne le risque d’arriver à dire ce qu'il a au fond du cœur, là où rivalisent secrètement larmes et charmes, douceurs et aigreurs. Dimanche, nous ferons un pas de plus, tous ensemble, pratiquants du jour, d’un jour, de toujours…. pour apprendre à aimer le monde et les personnes avec lesquelles nous sommes destinés à vivre ! Tant que je ne suis pas capable de m’émerveiller de ce qui est positif dans le monde que Dieu aime et dans le monde de l’autre, je ne pourrai jamais prononcer le nom du Père avec la tendresse qui lui est due, jamais je ne pourrai me nourrir de l’Évangile !

   Car il s’agit bien de cela, se nourrir de la Parole de Dieu, la prendre comme une nourriture ! Encore faut-il que cette nourriture ne soit pas fade et répétitive ! Pas question d’avaler la Parole de Dieu sans la ruminer ou la méditer : la mâcher, goûter, savourer, mastiquer ! J’entends encore cette profession de foi du jeune Hugo :

   « Je refuse la méchanceté, la pauvreté et la guerre. Je crois en Dieu même si je ne l’entends pas, même si je ne le vois pas. Je crois en l’alliance avec Dieu. Je crois en Jésus Christ qui est le fils de Dieu qui essaie d’aider tout le monde, qui apporte la joie. Je crois en l’Esprit Saint qui est là avec moi et qui peut m’aider à être gentil avec les autres. Je prie pour avoir confiance en moi. »